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Rédiger une User-Story

Rédiger une User-Story

Rédiger une User Story : un outil simple, agile… et adaptable à tout type de projet

Dans de nombreux projets, le besoin réel de l’utilisateur est mal compris, mal exprimé… ou carrément oublié.

La méthode des User Stories apporte une solution simple, claire et collaborative pour mieux capter les attentes des utilisateurs – que vous soyez en mode agile ou classique.

C’est quoi une User Story ?

Une User Story est une phrase courte, structurée, qui exprime un besoin du point de vue d’un utilisateur. Elle permet de recentrer le projet sur la valeur attendue, plutôt que sur le livrable.

🧩 Formule type :
En tant que [utilisateur cible],
je veux [ce qu’il ou elle cherche à faire],
afin de [objectif ou valeur attendue].

Pourquoi utiliser des User Stories ?

Avec User Story Sans User Story
✅ Besoin centré sur l’utilisateur final ❌ Brief flou ou trop centré livrable
✅ Vision commune entre toutes les parties ❌ Risque de malentendus fréquents
✅ Focus sur l’impact recherché ❌ Dérive : on produit, mais sans effet réel

Attention aux fausses User Stories !

Une User Story n’est pas une description de livrable, ni une solution prédéfinie.

❌ Mauvais exemple ✅ Bon exemple
On veut un flyer A5 recto/verso en quadri Je veux comprendre rapidement l’offre
On a besoin d’un visuel impactant Je dois capter l’info en 3 secondes
On produit une vidéo de 30 sec Je veux savoir en quoi ça améliore mon quotidien

Comment construire une bonne User Story ?

En 3 étapes simples en atelier :

  1. Choisir un projet réel ou une fonctionnalité

  2. Identifier clairement la cible : utilisateur, client, collaborateur, etc.

  3. Compléter la phrase type : En tant que, je veux, afin de

Et si on est en méthode traditionnelle (waterfall) ?

Même si la User Story vient du monde agile, elle est aussi très utile dans un projet en mode classique (cycle en V, waterfall).
👉 Elle ne remplace pas un cahier des charges fonctionnel (CDCF), mais peut l’enrichir dès la phase de cadrage.

User Story CDCF (Cahier des Charges Fonctionnel)
Centrée sur l’utilisateur et la valeur Centré sur les exigences fonctionnelles
Formulation accessible et rapide Structuration technique ou normative
Support de dialogue Base contractuelle ou de validation finale

💡 Bon usage : Commencez par des User Stories pour clarifier les intentions métier, puis transformez-les en exigences formalisées dans votre CDCF.

En résumé

✔ Une User Story rend le besoin humain, compréhensible et partageable
✔ Elle permet de faire le lien entre stratégie, utilisateur et livrable
✔ Elle est complémentaire au cahier des charges dans les projets classiques

💬 « Une User Story bien formulée est un petit investissement pour un gros retour sur clarté. »

3 sponsors de projet à fuir

3 sponsors de projet à fuir

3 sponsors de projet à fuir… et les clés d’un bon sponsor de projet 

Dans tout projet, le rôle du sponsor est essentiel.

C’est lui qui porte le projet au sein de l’organisation, valide les grandes orientations, sécurise les moyens et soutient le chef de projet en cas de difficultés.

En théorie.

Mais dans la vraie vie… certains profils de sponsors peuvent saboter un projet sans même s’en rendre compte 😬.

En voici trois à fuir — ou à coacher intensivement.

Le sponsor : un rôle souvent mal compris

En préalable, la définition d’un sponsor.

Le sponsor de projet, parfois appelé « maître d’ouvrage », est :

  • Le référent stratégique du projet

  • Celui qui définit les objectifs globaux et le niveau d’ambition

  • Un garant de l’alignement avec les priorités de l’entreprise

  • Le débloqueur de ressources et d’arbitrages

Sans lui, un projet peut vite se retrouver isolé, sous-financé, ou pris en étau entre des décisions contradictoires.

1. Le sponsor invisible

Tout d’abord, le plus fréquent. Il est très facile à identifier …par son absence !

Il disparaît dès le Kick-Off

Le plus souvent, il ne répond pas aux mails ou appels

Bien entendu, il est débordé (ou pas motivé)

🎯 Conséquences :

  • Aucune décision stratégique

  • Le projet tourne en rond

  • L’équipe perd confiance et énergie

💬 « Vous ne comptiez pas trop sur lui… mais vous serez quand même déçu. »

2. Le sponsor politique

Ensuite, un profil assez courant lui aussi !

Il évite les conflits

Régulièrement, il est toujours d’accord avec le dernier hiérarchique qui a parlé

Jamais, il ne s’engage sur rien !

 

🎯 Les problèmes posés :

  • Ambiguïté constante

  • Aucune prise de risque

  • Le chef de projet devient le fusible idéal

💬 « À moins d’avoir une vocation comme paillasson, protégez vos arrières. »

3. Le sponsor instable

Enfin, le dernier profil, plus rare mais pas facile au quotidien !

Il a Mille idées par jour, mais aucune priorisée

Enthousiaste, il est aussi très… dispersé !

Sa spécialité : changer de direction sans prévenir

 

🎯 Au quotidien ::

  • Scope mouvant

  • Équipe en perte de repères

  • Fatigue et démotivation rapide

💬 « Le ‘génie inspiré’, c’est sympa au ciné… mais pas en projet. »

Les 5 comportements du sponsor idéal

  • Un sponsor efficace donne une vision claire : il pose un cap lisible et partagé. En expliquant pourquoi le projet existe et ce qu’il doit transformer, il apporte du sens et motive l’équipe.
  • Il valide les choix structurants : organisation, priorités, budget. En tranchant rapidement, il rassure les équipes, aligne les parties prenantes et maintient la cohérence du projet.
  • Il sait débloquer les ressources : sans arbitrages rapides sur les moyens, le projet s’essouffle. Le sponsor facilite l’accès aux bonnes personnes, aux budgets et aux outils pour avancer.
  • Il prend position dans les conflits : le chef de projet n’est pas laissé seul. En soutenant publiquement l’équipe et en assumant ses choix, il légitime le collectif et renforce sa crédibilité.
  • Il tient ses engagements : sa parole vaut acte. En respectant ce qu’il dit, il incarne la confiance et inspire les équipes.

🔑 En résumé : le bon sponsor est présent, clair, légitime, décisif et aligné.

✍️ À propos

Tannguy Le Dantec — L’allié des Directeurs de projets

👉 Cet article est tiré du carrousel Canva : « 3 sponsors de projets à fuir » 

Les réunions de projet

Les réunions de projet

Pourquoi les réunions sont-elles vitales dans un projet ?

Dans un environnement projet complexe et mouvant, les réunions ne sont pas qu’un rituel administratif.

Elles assurent la coordination, l’alignement et la prise de décision au bon moment.

En suivant une routine de réunions bien structurées, le chef de projet devient un véritable chef d’orchestre.

Trois types de réunions essentielles

Type de réunion Objectif principal Fréquence recommandée
Réunion de projet (COPROJ) Coordination opérationnelle, écoute, décisions concrètes Toutes les 2 semaines
Comité de pilotage (COPIL) Arbitrages stratégiques, suivi des jalons et priorités Tous les 1 à 2 mois
Réunion flash (stand-up) Synchronisation rapide, levée des blocages quotidiens Quotidienne ou hebdo

Bonnes pratiques pour chaque réunion

Réunion de projet (COPROJ)

  • Jour, heure et lieu fixes

  • Présence obligatoire des équipiers

  • Compte-rendu systématique

  • Pas d’ordre du jour formel, mais une vraie écoute active

  • Le chef de projet y renforce sa crédibilité

Comité de pilotage (COPIL)

  • 2 à 3 décisions maximum

  • 1h maximum

  • Préparation amont cruciale : le lobbying se fait avant

  • Le CP s’y présente avec des solutions, pas des problèmes

Suivi & coordination : la méthode en continu

Une fois le projet lancé, le chef de projet agit sur deux leviers :

  • Suivi projet : comparer l’avancement réel à la référence (planning, budget, livrables)

    • Identifier les écarts

    • Déclencher les actions correctives

    • Anticiper les risques

  • Coordination des acteurs :

    • Équipe projet

    • Parties prenantes

    • Instances décisionnelles (COPIL)

💡 Le rapport mensuel est un excellent outil de synthèse pour visualiser l’état d’avancement (événements du mois, risques, prochaines étapes, etc.).

👉 Télécharge ici le modèle PowerPoint à adapter pour ton propre projet :

En résumé

Une gouvernance efficace repose sur :

  • des rendez-vous réguliers bien calibrés

  • des rituels de coordination respectés

  • un chef de projet à l’écoute, capable d’agir avec assertivité

Management des risques

Management des risques

Manager les risques projet : anticiper l’incertain pour mieux réussir

Introduction

Dans un projet, le risque n’est pas une fatalité… c’est une opportunité de pilotage !
Trop souvent réduit à un tableau peu exploité, le management des risques est pourtant un levier puissant de sécurisation. Dans cet article, tu découvriras une méthode concrète et un modèle téléchargeable, pour faire des risques un atout stratégique, pas une source de stress.

Définition du management des risques

Le management des risques est une approche structurée, qualitative et quantitative, qui vise à :

  • Identifier les incertitudes

  • Évaluer leur probabilité et leur gravité

  • Mettre en place un plan d’action

  • Suivre et capitaliser

C’est l’art d’éviter l’incendie plutôt que d’éteindre les flammes. 🔥

Risques, incertitudes, aléas… quelle différence ?

  • Risque : Événement identifiable, à probabilité connue
  • Aléa : Événement incertain, peu prévisible
  • Incertitude :Zone floue, non modélisable à l’avance
  • Opportunité : Événement positif, souvent négligé

Le processus de gestion des risques

Les 6 étapes clés :

  1. 🔍 Identifier les risques (brainstorming, AMDEC, check-lists…)

  2. 🔎 Analyser les impacts (coût, délai, qualité, réputation…)

  3. 📊 Hiérarchiser selon gravité × probabilité

  4. 🛠️ Définir des actions préventives et correctives

  5. 📆 Suivre régulièrement (revue de risques mensuelle, sprint review…)

  6. 📚 Capitaliser les leçons pour les projets suivants

Une bonne matrice de risque te permet de repérer en un coup d’œil les priorités.
Pas de réunion de pilotage sans point sur les risques.

Exemple : matrice de criticité

Gravité ⬇ / Probabilité ➡ Très faible Faible Moyenne Forte
Mineure Acceptable 🟢 🟢 🟡
Majeure 🟢 🟡 🟠 🔴
Critique 🟡 🟠 🔴 🔴

Modèle téléchargeable

👉 Télécharger le modèle Excel de gestion des risques projet

Ce fichier t’aide à :

  • Identifier, analyser et hiérarchiser les risques

  • Visualiser la criticité

  • Suivre les actions associées

  • Archiver pour capitalisation

Conclusion

Un bon projet ne se contente pas d’espérer que tout se passe bien : il anticipe l’imprévu. Le management des risques est l’un des piliers du pilotage moderne, en particulier pour les projets complexes ou innovants.

📌 Ce que tu gagnes : moins de surprises, plus de crédibilité auprès du sponsor, et une meilleure dynamique d’équipe.

Le budget de projet

Le budget de projet

Construire un budget projet fiable : bien plus qu’un tableau Excel

Introduction

Le budget d’un projet n’est pas qu’un outil financier : c’est un outil de pilotage stratégique.
Un bon budget permet non seulement d’anticiper les besoins, mais aussi de rassurer les parties prenantes et de structurer le suivi du projet. Voici les éléments clés à connaître pour construire un budget prévisionnel solide, appuyé sur une méthode simple et un modèle téléchargeable.

Les objectifs d’un budget de projet

Le budget sert à :

  • Aligner les acteurs autour d’un langage commun (coûts internes, externes, provisions…)

  • Prévoir les dépenses associées au projet : internes comme externes

  • Suivre les écarts tout au long du projet grâce à un référentiel clair

  • Préparer le plan de financement et valider la rentabilité prévisionnelle

Les composantes d’un budget projet

  • Internes : Ressources humaines internes, moyens matériels (informatique, bancs d’essai, etc.)
  • Externes : Achats, prestations, investissements, frais généraux
  • Provisions : Marges de sécurité, risques budgétés
  • Hypothèses : Périmètre, taux journalier, durée des tâches

📌 Astuce : toutes les lignes budgétaires doivent être justifiées par une hypothèse. Sinon, c’est une approximation.

Les classes de budget

Classe Précision attendue Contexte
D +/- 30 % Ordre de grandeur
C +/- 20 % Estimation préliminaire
B +/- 10 % Estimation de base
A +/- 5 % Budget détaillé et validé

Comment établir un budget prévisionnel ?

Étapes recommandées :

  1. Partir de l’OT (Organigramme technique) du projet
  2. Lister les catégories de coûts en lien avec chaque lot
  3. Échanger avec les responsables de lots pour valider les estimations
  4. Intégrer les provisions et les hypothèses
  5. Répartir les coûts dans le temps → création du budget initial
  6. Définir le RAF (reste à faire) pour suivre le coût final projet

📍 En cas de changement significatif, on réactualise :
Budget à date = Budget initial + avenants / modifications

Modèle téléchargeable

👉 Télécharger le modèle Excel de budget projet 2024

Ce modèle structuré te permet de saisir :

  • les coûts internes et externes

  • les hypothèses

  • les estimations par lot

  • les prévisions par mois

Conclusion

Le budget est bien plus qu’un outil comptable : c’est une boussole de pilotage. Plus il est construit tôt, partagé largement et mis à jour régulièrement, plus il devient un levier pour sécuriser le projet… et rassurer les sponsors