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Le médiateur est le dernier profil de l’ennéagramme. Il fait partie du centre instinctif comme les perfectionnistes et les protecteurs, dont il est pourtant très différent. Ni mieux ni plus mauvais qu’un autre, il a ses forces et ses limites.

Côté Jardin (forces)

Les personnes de profil 9, dit médiateur, sont faciles à vivre et discrètes. Très attachées au groupe et à la bonne ambiance au sein de celui-ci, elles font preuve d’une grande adaptabilité, faisant souvent passer les besoins du groupe avant le leur. Les médiateurs sont soucieux d’écouter les points de vue de chacun et ont une capacité d’écoute et d’empathie développées. Ils comprennent très bien les points de vue de chacun qu’ils trouvent tous valables. Ils savent trouver les meilleures solutions collectives, d’où vient le terme médiateur. Bien souvent, ils savent éviter les conflits grâce à leur entregent et leur calme.

  • Adjectifs : Adaptable, cherchant l’harmonie, agréable, résistant, aimable, tolérant, humble, souvent tranquille, inclusif et déterminé,

Côté Cour (limites)

Stressés par la pression, le planning, les délais à respecter, ils veulent vivre à leur rythme sans pour autant dire non. Leur volonté d’éviter les conflits à tout prix les amènent parfois à repousser le problème à plus tard, ce qui ne résout pas forcément la situation et ne fait que reporter à plus tard les tensions. Pour éviter des conflits, ils en arrivent à oublier leur besoin propres, potentiels sources de différents. Souvent, ils ne savent plus vraiment ce qui est important pour eux et confondent le besoin du groupe et le leur. Les prises de décisions rapides leur sont également difficiles, car ils sont besoin de temps pour savoir si la décision sera la bonne et ne génèrera pas de conflits, ce qui peut les faire paraitre indécis. Acculés ou confrontés, ils développement assez facilement une résistance passive, baptisée comporte-ment passif-agressif qui a fait ses preuves et qu’ils manient avec brio.

  • Adjectifs : parfois évitant le conflit, résistant, entêté, indécis et s’oublient lui-même

Motivation principale : Voudraient créer de l’harmonie dans leur environnement, éviter les conflits et tensions, préserver les choses comme elles sont, résister à tout ce qui pourrait les bouleverser ou les déranger.

Convictions, formules préférées :  Il y a du vrai en tout. Tout le monde a raison. Les besoins des autres sont plus importants que les miens. On va bien trouver un moyen pour se mettre d’accord.

La phrase qu’il ne dira sans doute jamais : Je ne suis pas d’accord, M…alors !

Si je devais les résumer : Oui ne veut pas dire d’accord.

Et boum, ils deviennent chefs de projets !

La bonne nouvelle, c’est que l’harmonie peut régner au sein de l’équipe projet, avec des solutions partagées et discutées, la pratique naturelle des outils d’intelligence collective. La mauvaise nouvelle, c’est que le rôle du chef de projet est d’arbitrer, de prendre des décisions parfois rapides et pas forcément consensuelles (après échange) ! Si le chef de projet médiateur a du mal à décider, cela peut au final créer une grande tension au sein du projet et de l’équipe.

La souplesse et la capacité d’adaptation des médiateurs font qu’ils s’intègrent parfaitement dans une équipe projet, dont ils constituent un point d’équilibre, d’échange et de tranquillité. Lorsqu’ils deviennent chefs de projets, ils sont très à l’écoute de leurs équipiers, tout en souplesse et empathie. Ils vont naturellement favoriser l’intelligence collective car c’est naturel pour eux. De fait, ils correspondent bien au profil des personnes amenées à travailler dans les grands groupes complexes.

Mais, à un certain moment, leur évolution se heurte à deux problèmes :

  • D’une part, quelle est la limite de l’adaptabilité ? Pour éviter le conflit, le médiateur accepte le travail qu’on lui demande, ce qui lui vaut de se retrouver surcharger le plus souvent. Il est bien connu que le travail va d’abord à ceux qui ont du mal à dire non, plutôt qu’à ceux qui râlent avant même de savoir de quoi il retourne. Le burnout guette l’équipier médiateur. S’il se défend en sabotant le travail ou en trainant les pieds, il prend aussi un risque. Savoir affirmer sa position est devenu une condition de survie basique dans les projets actuels.
  • D’autre part, le rôle de chef de projet ne se résume pas à favoriser l’intelligence collective. Il faut également savoir donner un cap à l’équipe, une vision. Pour cela, le médiateur doit affirmer sa vision, décider en fonction de ses convictions intimes. C’est également ce qui lui sera demandé par ses équipiers ou par son sponsor. Or affirmer sa vision, c’est prendre le risque d’affronter celle de ses équipiers, ou de se confronter à sa hiérarchie. Le médiateur doit affirmer sa position clairement, ce qui lui impose un travail d’introspection sur ce qui est important pour lui, comment lui voit les choses, afin de pouvoir défendre une décision ajustée.

Les médiateurs se trouvent donc confrontés à une problématique douloureuse : soit éviter le conflit à tout prix, ce qui crée des tensions à moyen ou long terme, avec ses équipiers ou avec lui-même. Soit s’affirmer ce qui peut aussi créer des tensions, surtout si les collaborateurs ont été habitués pendant des années à vivre avec quelqu’un de très conciliant. A l’inverse, s’ils apprennent à s’affirmer lentement mais surement, ils se dirigent vers une meilleure et plus juste affirmation de soi.

On fait quoi du coup ?

Les médiateurs une énorme qualité, c’est qu’ils sont à l’écoute et capables de faire la synthèse du meilleur de l’équipe projet. Mais cette synthèse doit se transformer en action et il leur faut à un moment décider, au risque de générer des tensions, et faire face à un conflit, ce qui leur est in-ssu-por-ta-ble ! Une fois en capacité à décider plus vite et à affronter les tensions, ils deviennent d’excellents chefs de projets, à l’écoute, agréables et capables de trouver avec l’équipe les solutions à plus forte valeur ajoutée pour l’entreprise ou l’organisation.

Quand j’accompagne un chef de projet Médiateur, je travaille sur 5 points :

  • Prendre le temps de se connaître au démarrage,
  • Le laisser décider des dates et sujets de travail,
  • Comment créer une tension volontairement et y faire face,
  • Ne pas décider, c’est une décision
  • Savoir ce qui est important pour lui/elle

Médiateurs, vous êtes adorables !

Votre avis est important !

Une décision n’est pas une agression,

Décider est sécurisant pour votre équipe !

Vos proches vont tellement aimer ça !

 

 

Vous avez un chef de projet perfectionniste ? C’est ici !

Ou bien Battant ?

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