« Montrez-moi quelqu’un qui n’a pas d’égo, et je vous montrerai un perdant. Avoir un égo sain, ou une haute opinion de soi, c’est un vrai truc positif dans la vie ! »
Facebook 9 décembre 2013 – Donald Trump
Qu’est-ce que l’EGO ?
S’il est bien un concept soumis à de nombreuses définitions, c’est le mot EGO. Chacun y met un peu de soi et il est difficile de trouver une définition unifiée de ce concept. Le futur président américain, D. Trump, confond ci-dessus estime de soi et Ego mais il souligne l’importance positive du « truc »…
Voici une définition de l’Ego issu de la psychologie :
« Ego : du latin « je », le sujet. Le mot ego désigne la part de la personnalité chargée d’équilibrer les différentes forces auxquelles est confronté le psychisme de l’individu. Ces forces incluent ses pulsions profondes, sa morale personnelle et la réalité du monde extérieur tel qu’il le perçoit. »
En quoi est-ce une force ?
L’Ego recherche l’équilibre. Pour préserver cet équilibre, vous allez vous défendre des agressions susceptibles de perturber cet équilibre fragile.
Si vous vous trouvez confrontés à un évènement qui vous met en danger émotionnellement, physiquement ou psychologiquement, vous adoptez des réactions adaptées pour vous défendre et maintenir cet équilibre. Cela vous donne une grande énergie pour éviter ce qui vous fait souffrir, comme l’échec par exemple.
« « Quand je perdais j’avais envie de mourir. Et comme j’avais l’impression de devenir quelqu’un en gagnant, dans la défaite qui suivait je devenais un « nobody ». »
Boris Becker, vainqueur de 6 tournois du grand schlem en tennis et N°1 mondial en 1991.
Atteindre ses objectifs ?
Cette force va vous permettre d’atteindre vos objectifs. Atteindre ses objectifs, quels qu’ils soient, c’est une réussite en dehors de tout jugement de valeur des objectifs en question.
Jonny Wilkinson, un des meilleurs joueurs de Rugby du monde, connu pour ses entrainements obsessionnels et sa volonté de chercher le coup de pied parfait s’est fixé des objectifs clairs : « Depuis la Coupe du Monde 1987, j’écris ce que je veux faire ».
- Jouer pour l’équipe d’Angleterre
- Être le numéro 10 de l’équipe d’Angleterre
- Être le buteur de l’équipe d’Angleterre
- Être capitaine de l’équipe d’Angleterre
- Disputer une Coupe du Monde
- Gagner une Coupe du Monde
- Jouer pour les Lions Britanniques
- Être désigné meilleur joueur du monde
En 2011, il a quitté le terrain avec ses objectifs atteints. Meilleur joueur du monde en 2003.
Quel est le prix à payer ?
Si l’EGO est une vraie pile atomique pour avancer, cela peut aussi devenir rapidement un handicap en fonction du système de défense que vous adoptez.
Dans tous les cas, vous ne pouvez pas vous défaire de votre égo. L’ego est une représentation virtuelle, il n’a pas d’existence légale, il n’est pas localisé dans une partie du cerveau. Mais sa volonté de maintenir l’équilibre fait écran à la vraie nature de l’homme. Certains auteurs comme le sage indien Krishnamurti (1895-1986) parlent de l’ego comme d’une fausse personnalité constituée de souvenirs et d’expériences.
L’ego ne permet pas à l’homme d’atteindre une vraie liberté et les enchaines a des automatismes souvent associé à des schémas de souffrance (égocentrisme, orgueil, vanité, amour-propre, « perception erronée du monde »). Mais la souffrance, l’égocentrisme, n’empêchent pas d’atteindre la réussite. C’est juste une question de prix à payer.
En l’occurrence, Jonny Wilkinson a payé le prix fort la réalisation de ses objectifs. Il vomissait de stress avant les matchs, passait des nuits blanches. Et surtout il n’a pris aucun plaisir à jouer. Pendant des années.
« J’ai commencé à quatre ans et jusqu’à, disons, 13 ans, j’ai juste pris du plaisir. Non, peut-être moins que ça, peut-être jusqu’à 10 ans. […]
Je pense que je mens, en fait c’était plutôt de quatre à six ans. A cet âge-là, et je me suis penché dessus, je commençais déjà à me créer ces angoisses sur ce que cela signifiait d’échouer. Avant cela, je prenais le ballon et courais avec, et je pouvais être déçu après un match mais comme tous les enfants, je retrouvais vite le sourire. [A partir de six ans], le sourire ne venait plus et je gardais ma déception avec moi. »
Garder le contrôle de son Ego
S’il n’est pas possible de supprimer son égo, il est possible d’éviter d’en faire le seul maitre à bord.
Le travail de conscience de soi, de connaissance de soi puis d’acceptation de soi permet de comprendre son propre fonctionnement égotique et d’en contrôler les aspects les plus pathologiques.
Pour cela, il faut vous entrainer dans votre discipline ou métier mais aussi vous entrainer dans votre développement personnel. Ce travail vous permettra de diriger votre énergie vers la réussite d’objectifs plus en lien avec votre personnalité profonde, sans être totalement au service de votre Ego.
La première étape pour cela est d’identifier les situations les plus stressantes pour vous : l’échec, la médiocrité, l’agressivité, le manque de reconnaissance, l’insécurité, la contrainte, la manipulation etc…C’est assez simple à trouver : ce sont ces situations récurrentes qui vous affectent le plus. Chaque fois.
Une fois ce travail préliminaire fait, vous devrez canaliser et conserver l’énergie première que vous procure votre ego, il vous sera alors possible de réussir grâce à votre ego.