Préférez-vous prendre une petite décharge électrique ou bien rester seul face à vous même ?
Il semblerait que la réponse ne soit pas si évidente que cela. Le psychologue Timothy Wilson a réalisé en 2014 une série de 11 études sur des cobayes en les mettant en situation de ne rien faire. Des étudiants sont isolés pendant 6 à 15 minutes dans une salle sans caractère particulier, ils ont comme seule consigne de ne rien faire en restant assis, sans s’endormir. Sans téléphone, tablette et autres bien entendu.
Les 6 premières études se sont déroulées à l’Université de Virginie. La 7ème à la maison, d’abord avec instruction de ne rien faire, puis de choisir entre réflexion et une autre activité sans contact social (musique, lecture). La 8ème étend l’étude à des populations plus variées de 18 à 77 ans, et pas seulement à des étudiants jeunes.
Globalement, 57% des participants trouvent difficile de se concentrer, 89% que leur esprit vagabondent. Environ 50% trouvent l’expérience pas agréable.
Puis l’étude pousse la logique jusqu’à laisser le choix, en laboratoire, de passer 15′ dans le vide ou bien de recevoir un stimuli négatif, à savoir une décharge électrique(modérée) dont les cobayes ont testé l’ampleur auparavant et ont convenu que c’était désagréable.
Résultat : 67% des hommes et 25% des femmes sont opté pour le stimuli plutôt que 15′ de tête à tête avec soi !
Si 95% des américains reconnaissent avoir eu une activité de loisirs dans les 24h passées, 83% avouent ne pas avoir pris de temps de réflexion pendant cette même période. Serait-il si difficile de se centrer sur soi ? Or la capacité de s’engager volontairement dans une réflexion sur soi est sans doute l’une des caractéristiques des êtres humains, à la différences des animaux.
Si l’Excellence débute par la capacité à se concentrer, en particulier sur soi, cela pose des questions…